Le « Linky » en corne de l’Afrique ! Car c’est bien cette version, conditionnée autrement, du fameux et très « polémique » compteur communicant qu’il fallait imposer à une société déjà largement pleine de suspicion autour des compteurs « intelligents ».
Il fallait donc s’attendre à un accueil peu chaleureux, au premier abord, et demeurer le plus didactique possible. Le choix de « Fahmi », véritable « Star » sur son sol et acteur à tout faire de mon studio, le comédien fétiche d’une grande partie de mes productions était une évidence artistique. Dans une région où il faut souvent 4 versions de langue pour garantir la couverture de diffusion la plus large et l’impossibilité « budgétaire » de réaliser 4 versions « parlantes », les « mimiques » sont une nécessité absolue.
L’intro « wass-wassique » (wass-wass : parano, suspicieux, un brin « complotiste ») fut la bienvenue : elle campait le décor d’une fausse idée généralement admise car mille fois répétée comme une vérité : le compteur « va » plus vite chez moi que chez le voisin d’en face… Si la réalité de la fraude existe, elle a pour origine et dans une très grande majorité l’usage du particulier : un manque à gagner évident pour l’unique agence gouvernementale fournissant l’électricité.
Le compteur « communicant » devait résoudre un grand nombre de problématiques autour de la fraude et surtout garantir un plus grand confort de maintenance des équipes d’intervention, souvent obligées d’user de beaucoup de diplomatie…
Une musique sans faille signée Guillaume Cochard-Lemoine, comme pour l’ensemble des productions de l’époque « Arag Studio ».