Global Warming!

Il y a beaucoup de tristesse dans ce film documentaire, presque autant que dans le regard du vieux Dabaleh aujourd’hui éteint ou encore les visages tiraillés par la soif de ces femmes et fillettes en quête de point d’eau. C’est l’histoire de ces premières communautés humaines touchées en plein coeur par un réchauffement climatique longtemps nié ailleurs, car presque invisible chez l’autre.

Un réchauffement qui commence à faire sentir ses effet ravageurs en Europe, en France notamment où j’ai pu constater, après une si longue absence… qu’il n’y avait plus de saisons, et surtout plus vraiment d’hiver, moi, qui avais connu les tombées régulières des neiges hivernales toujours bien avant les fêtes de noël. Cela fait bientôt 3 années de suite que je passe pour un bonimenteur auprès de mes enfants, tous nés dans un désert de rocaille surchauffée, qui attendent toujours cette « fameuse » neige qu’ils ont à peine entrevue…

La canicule

Les fortes chaleurs (42° dans le centre est) estivales qu’on nomme discrètement « canicule » m’ont également fortement perturbé : c’était presque, avec moins d’humidité, le ressenti d’une saison « chaude » dans les parties arides de la Corne de l’Afrique où j’ai résidé durant environ 30 années.

La tristesse de constater que l’on maintient surtout une surenchère dans les produits industriels de grande consommation où « l’obsolescence programmée » n’invite guère à la réduction de cette frénésie quasi fanatique vers plus encore de gaspillage, de pollution… Que l’on ne tente guère de s’habituer d’une alimentation moins carnée, là où l’élevage intensif est l’un des premiers contributeurs au réchauffement climatique.

Un mode de vie perdu d’un monde en perdition

Au début de mon séjour est-africain, en 1989, il y avait « encore » deux saisons : l’une que l’on appelait « sèche » (de mai à octobre) et l’autre fraîche (de novembre à avril)… Les dernières pluies d’avril annonçaient même la fin du « beau temps » et le début d’une saison « chaude » quasi caniculaire, mais normale dans cette région… 15 années après, nous avons rapidement constaté que les pluies régulières de la saison fraîche s’étaient décalées, estompées pour ensuite disparaître totalement. Une terrible sécheresse s’est installée alors, brûlant les rares pâturages des populations nomades qui, d’un rythme de vie aussi rude que séculaire, ont vu leurs pratiques ancestrales totalement disparaître.

Survivre ne suffit plus

Il n’est déjà pas bien plaisant de vivre dans une contrée aride, au rythme des cycles naturels qui prodiguent avec une régulière parcimonie les moyens d’une vie assez fruste ; le réchauffement climatique anthropique a déjà fait ses premières victimes humaines et invisibles : au delà d’un cheptel en famine, elles n’ont perdu aujourd’hui que la liberté d’une vie nomade rendue impossible.

Un constat assez effroyable et terrifiant : si l’on ne peut plus faire marche arrière et vivre en « survivaliste » en cas d’effondrement civilisationnel parce que les lieux de vie même extrêmes auront eux aussi disparus, quelle sera alors la seule alternative à notre survie ?

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