La poste disposait d’un service de transfert d’argent éminemment concurrentiel et sûr : il fallait donc l’annoncer. La poste de Djibouti est une ancienne institution : avant l’arrivée d’internet, c’était le seul moyen de communiquer et d’échanger. Pas toujours très fiable dans le cas de colis qui pouvaient « se perdre » en raison de l’aiguillage complexe entre les différents pays, la poste de Djibouti disposait néanmoins d’un vaste réseau international.
Le transfert de sommes modestes sur le continent africain est une nécessité ; il a malheureusement longtemps été (et toujours) « phagocyté » par des entreprises privées pratiquant un taux foncièrement… malhonnête. La poste de Djibouti souhaitait donc s’engager dans des pratiques plus justes, mais manquait sérieusement de publicité ; il fallait en outre se débarrasser d’une interprétation biaisée du système postal « classique » djiboutien : si la poste peut égarer vos colis… elle peut également perdre votre argent lors d’un transfert !
Pour moi, il s’agissait surtout de régler de vieux comptes avec la privatisation d’un service public jadis très performant : j’avais connu le virement postal d’une fiabilité quasi absolu (pour peu que l’on ne perde jamais le récépissé) et voilà qu’un jour j’apprends qu’il faut passer par un système privé taxant « mafieusement » votre argent.
Une mise en scène « cartoonesque » pour renouer avec une ancienne passion : la bande dessinée. Une absence remarquée : celle de Fahmi, mon acteur fétiche, mais l’interprétation parfaite de « Othman » que l’on retrouvera dans son rôle de « Chamah Guelleh » assez régulièrement dans d’autres productions ainsi qu’une musique signée Guillaume Cochard Lemoine, compositeur lequel accompagnera jusqu’à la fin de mon expérience est africaine toutes mes créations.